Page:Drieu la Rochelle - Le Feu Follet (1931).pdf/77

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Celui-ci, pourtant, se décida à accrocher le combat.

— Ecoute, il y a tout de même des choses dans la vie… enfin, quoi !

— Mon petit Dubourg…,

— Un garçon comme toi, j’aimerais bien te voir faire des choses…

— Faire des choses !

— Mais oui, c’est merveilleux une chose bien faite. Il y a deux ou trois choses que tu ferais très bien.

— Quoi ?

— Je ne sais pas, moi. Mais enfin, tu as certainement une idée de la vie à toi. Eh bien, il est impossible qu’elle périsse. J’ai horreur de ce qui reste enfermé ; il faut sortir ce qu’on a dans le ventre. Cela me fait mal, tu me fais mal.

— Je te fais mal ?

— Je n’ai pas honte de le dire.

— Mais sortir ce que j’ai dans le ventre ne pourrait que te faire plus de mal encore.

Dubourg, lancé, sauta par-dessus cette remarque menaçante.

— Ce que tu as à faire, tu le ferais très bien. Tu as de la grâce, de l’habileté.

Alain, renversé dans les hiéroglyphes, secouait la tête. Dubourg continuait à avancer en tâtonnant.

— La drogue, ce n’est pas tout. Tu crois que la drogue et toi, cela ne fait qu’un, mais après tout, tu n’en sais rien. C’est peut-être un corps