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Page:Drujon - Catalogue des ouvrages, écrits et dessins poursuivis, supprimés ou condamnés, 1879.djvu/287

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MADAME — MADAME

Mlle Marné de Morvillc, dame de Rome, attribué à tort, par Pigoreau, à Mme Guénard, baronne de Niéré.) — Paris, 1815.

Roman ennuyeux et assez libre, mis à l’index, par mesure de police, en 1825.

Voir : Note des ouvrages à supprimer.

Madame malade. — Article.

Voir : Le Revenant, journal.

Madame, Nantes, Blaye et Paris, par Louis-François-Fortuné de Cholet. — Paris, Hinert, 1832 ; in-8.

La destruction des deux livraisons de cet écrit,.contenant des offenses envers la personne du roi Louis-Philippe et des excitations à la haine et au mépris du gouvernement du roi, a été ordonnée par arrêt de la Cour d’assises de la Seine, du 5 mars 1833, inséré au Moniteur du 29 juin suivant, et condamnant l’auteur à deux mois de prison et 1, 000 fr. d’amende, et l’éditeu r à la même peine.

M. de Cholet, ex-officier de la garde royale, publia plusieurs autres écrits en faveur de la légitimité. 11 mourut cinq semaines à peine après sa condamnation, à Tàge de 25 ans.

Madame Putiphar et Joseph. — Eau-forte obscène.

Destruction ordonnée par jugement du Tribunal correctionnel de la Seine, en date du 31 janvier 1862. (Aff. contre femme Avenir et autres.)

Madame Putiphar, par Petrus Borel » le Lycantbrope. — Paris, 1839, 2 vol. in-8 ; 2 vignettes sur bois.

« Madame Putiphar y dit la Bibliographie Gay (t. IV, p. 361), c’est Mme de PomPADOUR, qu’une scène de quelques pages met dans la situation de la fameuse Egyptienne. Il y a dans ce roman des passages un peu risqués ; mais on ne peut pas dire cependant que ce soit un ouvrage libre. » II est fort bien analysé dans le petit livre de Jules Claretie, intitulé : Petrus Borel, le Lycanthrope, sa vie et ses œuvres, 18G5 (p. 84 à p. 105).

Des exemplaires de cet ouvrage, qui se trouvaient parmi les livres saisis à Pantin, au mois de novembre 1868, ont été condamnés à la destruction par jugement du Tribunal correctionnel de la Seine, en date du 25 juin 18C9, inséré au Journal officiel du 7 mai 1874. (Aflf. contre Puissant et consorts.)

Voir : Abus dans les cérémonies.

Ce jugement visait-il l’immoralité du livre ou simplementla contravention aux règlements sur l’introduction de la librairie en France ? On ne saurait le préciser. Toutefois, il y a lieu de penser que c’est le second délit qui a été —dsé, puisque en 1877 même, l’administration supérieure, après quelques difficultés d’ailleurs, ne s*cst pas opposée à la publication d’une nouvelle édition de Madame Putiphar,