sous le nom de Madame la princesse Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé. »
L’ « Intermédiaire » s’est récemment
occupé de cette publication et a fait
connaître que, dans plusieurs de ces
lettres adressées à M. de la Gervaisais,
Mademoiselle de Condé, parlant de
plusieurs dames qu’elle voyait fréquemment, les a désignéessimplement
par ces mots : La Fine, la Dame, la
Singulière, l’Enfant, etc., etc. Quelques-uns de ces masques ont été soulevés ; on sait maintenant que la Dévote désigne la marquise de Vibraye ;
— V Aimable, la marquise de La RocheLambert ; — la Dame, une autre personne de ce nom ; — on sait encore
que le Bon, c’est le prince de Condé, et
le Petit, le duc de Bourbon ; — il y
a là une clef curieuse à compléter.
LETTRES ET BILLETS GALANTS. Paris, Cl. Barbier, i668, in-i2 de 186 pp.
Dans le « Bulletin du Bibliophile »
{1860, p. 1424), M, Paul Lacroix a
consacré un intéressant article à ce
très rare petit volume. Selon lui « Les
Lettres et Billets galants » nous offrent
en partie la correspondance d’une
précieuse. M™’Arragonnais, avec
Izarn, l’auteur du « Louis d’Or. » La
première y figure sous le nom d’Artémise, le second, sous celui de VIllustre Justinien ; une autre précieuse,
M"= Bocquet, se présente sous le nom
de Dorimène ; il y a encore dans le
volume d’autres pseudonymes à déchiffrer, car il ne paraît pas que la
clef du « Grand Dictionnaire des Précieuses » soit entièrement applicable
aux « Lettres et Billets galants, »
Lettres facétieuses de fontenelle. — Voir : Relation de l’Isle de
Bornéo.
Lettres galantes de cléante et
de bélise. Voir : Histoire nouvelle
des amours de la jeune Bélise….
LETTRES PORTUGAISES traduites en françois. Paris, Claude Barbin, 1669, pet. in— 12 de 3 fF. prélim., 182 pp. et i p. pour le privilège.
Telle est l’édition originale des cinq premières lettres de la religieuse Portugaise, celles dont l’authenticité est la moins contestée. Ces lettres, longtemps attribuées à l’avocat Subligny, puis à M, de Guilleragues, ont eu de très nombreuses éditions avec de fréquentes variantes dans le titre ( « Cinq lettres d’amour d’une religieuseescrites au chevalier de C, officier françois en Portugal ; » — « Lettres d’amour d’une religieuse » etc. — « Les Emportements amoureux d’une religieuse étrangère ; » etc., etc.) Beaucoup d’éditions contiennent une seconde partie comprenant sept lettres nouvelles ; d’autres sont suivies d’imitations en vers par Dorât, etc., etc. On n’a pas à faire ici la bibliographie de cet intéressant petit volume ; on peut consulter à ce sujet : Brunet, t. III, col. io3oio32 ; — Barbier, t. II, col. 1286 ; — Bibliographie Gay, t. IV, p. 295-296 et surtout la préface de l’excellente édition donnée par D, J.-M. S. (Don José-Maria de Souza.) Paris, Didot, 1824, in-i2, 227 p., réimprimé par Jannet. Paris, i853, in-i6 de 96 p. La clef des cinq premières lettres se réduit à deux noms : La Religieuse, c’est Marianne Alcoforada, religieuse à Beja, entre l’Estramadure et l’Andalousie ; le Chevalier, son amant, c’est Noël Bouton de Chamilly, dit alors le comte de Saint-Léger. — Les sept dernières lettres, réputés apocryphes, seraient, d’après Barbier, l’œuvre de M’^* de Pédégachc.