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Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/17

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s’impatientait pendant ce temps dans son cabinet de juge d’instruction ; il envoya chez la Limouzin demander pourquoi elle ne venait pas. On lui répondit qu’elle était déjà partie avec des messieurs que l’on croyait dans le quartier appartenir à la Préfecture de Police.

Le Parquet et la Sûreté étaient alors en lutte à propos d’un portefeuille en peau humaine que s’était fait confectionner le chef de la Sûreté avec la dépouille de Pranzini. Quand son messager revint, Atthalin n’eut plus de doutes. « C’est un nouveau tour de la Sûreté ! » murmura-t-il. Il fit venir Goron et lui dit :

— C’est insupportable ! Vous empiétez encore sur mes attributions…

— J’empiète sur vos attributions ?

— Certainement, vous empiétez. Vous avez envoyé des agents arrêter la Limouzin, que j’avais simplement priée de passer à mon cabinet.

— Moi ! j’ai envoyé des agents arrêter la Limouzin ?

— Oui, Monsieur.

À ce moment la Limouzin fait son entrée.

— Je suis un peu en retard, dit-elle ; mais c’est la faute à ces messieurs de la police, qui sont si aimables.

— Là ! cria Atthalin à Goron, que vous disais-je, que vous empiétiez ?…

— Mais, encore une fois, je n’ai pas empiété. Ces