Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/170

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vant un ramassis d’étrangers qui s’emparèrent de toutes les situations importantes et terrorisèrent le pays. « Toutes les écumes bouillonnèrent, dit M. Forneron. La Suisse nous a donné Marat, Hulin, Clavière, Pache, Saladin ; les pays wallons ont envoyé Théroigne, Prolys, Cloots, Pereyra, Fleuriot, tous meneurs de meurtriers ; les déclassés de tous langages ont été accueillis comme des frères par ceux de Paris, qui prétendaient fixer les destinées de la France et peut-être celles du genre humain. »

À cette liste, il faut ajouter des Polonais, comme Lazowski ; des Allemands, comme Freys, Trenck et Charles de Hesse ; des Italiens, comme Gorani, Dufourni, Manini, Pio et Rotondo ; des Espagnols, comme Guzman, Miranda, Maichena. Dans ce flot envahissant, le Juif passe inaperçu.

Pereyra, l’inséparable de Marat, est Juif ; Simon, le bourreau de Louis XVII, était Juif.

Que dites-vous de Marat ? Marat est le vrai nom. La famille a été chassée d’Espagne, elle s’est réfugiée en Sardaigne, puis en Suisse, et, ne pouvant s’avouer ouvertement juive, elle s’est faite protestante. Avec la lèpre qui le ronge, la saleté au milieu de laquelle il vit, la haine qu’il témoigne pour la société chrétienne, c’est bien là en effet un fils de judaïsants, un Marane répondant aux bûchers d’Espagne par la guillotine de France.

La folie de Marat est cependant spéciale : c’est la névrose juive. Parmi les plus hardis dans leurs doctrines, nul étranger chrétien ne s’aviserait d’aller à Londres, à Berlin, à Saint-Pétersbourg, dire tranquillement : « Il faut faire tomber 270,000 têtes dans ce pays. » On n’oserait pas ; le Juif ose.

Cette audace intellectuelle, cette impudence énorme