Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/345

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parlais tout à l’heure, que ce qui s’est passé au moment de la catastrophe de l’Union générale ?

J’ai parlé à fond de cette affaire dans mon dernier volume : la France juive devant l'opinion. Grâce aux documents qui m’ont été fournis, j’ai reconstitué ce chapitre de l’histoire financière contemporaine, et montré le rôle odieux joué là-dedans par Léon Say, le valet de Rothschild, et par Loew, Juif d’origine, Protestant apparent, qui commit, comme procureur de la République, de monstrueux abus de pouvoir.

L’honnêteté de M. Bontoux est hors de toute contestation. Il n’a point gardé une parcelle de sa fortune, et il a dû accepter pour vivre une place modeste d’ingénieur en Espagne. Il a été dupe malheureusement de la confiance que montrent les Catholiques en toute circonstance et il est vraiment inexplicable que le président de l’Union générale ait été prendre pour co-directeur, dans une affaire destinée à combattre le monopole financier de la Juiverie, un protestant d’origine juive comme Feder[1], et pour représentant à Vienne, un Juif comme Rappaport.

Ce qui est certain, c’est que toutes les règles de la justice furent cyniquement violées dans cette circonstance. Les directeurs de la Société furent arrêtés sans enquête, sur la plainte d’un seul individu qui prétendait qu’on avait disposé de ses fonds, ce qui fut reconnu

  1. Les détails sur la maîtresse du Feder de l’Union générale, qui se faisait appeler Mlle de Sombreuil, ont traîné dans tous les journaux. Elle tire un coup de pistolet sur un financier à Lyon, elle est expulsée comme Allemande, elle essaye de se suicider. Tout Paris, plus tard, s’occupe d’elle à propos des scandales du député Vergoin. Tous ces conservateurs que j’ai vus dans certaines occasions si collets montés, auraient pu prendre quelques renseignements sur ce Feder, savoir qui il était, d’où il venait.