Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/352

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE TROISIÈME


Ferrières. — Le Salon de Louis XVI. — Le Salon de famille. — Le Triomphe de Mardochée. — Les livres. — La chambre de Bismarck. — L’album de maroquin. — Autographes de Napoléon III et de Wilhelm. — Magasin de bric-à-brac. — Les Sensibilisés.


I


On a beaucoup parlé des splendeurs de Ferrières ; au risque de désillusionner un peu les badauds, il est nécessaire de montrer à nos lecteurs ce qu’est en réalité la demeure du roi des Juifs.

Versailles, bâti dans un pays sans eaux, a évidemment inspiré aux Rothschid le désir d’imiter Louis XIV ; ils ont été guidés encore par d’autres considérations : la facilité, en cas d’alarme, de gagner l’Allemagne par la ligne de l’Est[1]

  1. Les hôtels des Rothschild, à Paris, sont machinés comme des théâtres, barricadés à l’intérieur comme des citadelles, organisés pour la défense comme des ghettos du Moyen Age. Le World, de Londres, au mois de décembre 1885, a publié quelques détails sur les travaux exécutés dans l’hôtel de la rue Saint-Florentin :
      « Le baron Alphonse de Rothschild vient de terminer la transformation de sa maison de la rue Saint-Florentin en une sorte de forteresse blindée. Les montres ou vitrines à bibelots disparaissent, à une simple pression de bouton, dans des coffres-forts scellés dans la muraille. Chaque tableau a son étui (numéroté) en maroquin, de sorte que, s’il le fallait, toute la galerie pourrait