CHAPITRE CINQUIÈME
I
Le club et les courses se chargent des hommes ; la toilette ruine les femmes.
Les couturiers et les couturières sont presque tous d’origine juive ; c’est un Juif, Dreyfus, qui est président de leur chambre syndicale. Ils ont déployé sur ce point un génie véritablement charmant, sinon complètement inventif. Félix fait bien joli ; Kahn, qui succéda à Mme Laferrière, ne faisait pas mal ; mais Sarah Mayer, qui a « conçu » les deux robes de Mme Legault, dans les Rois en exil, a une imagination bien heureuse. A Mme Rodrigues cependant le pompon ! Elle ne coud pas les robes comme on avait coutume jadis, aux temps barbares, elle les édite, du moins c’est le terme qu’employait Étincelle.
L’amour de la toilette n’est plus cette coquetterie relativement innocente et gentille qu’ont eue les filles d’Ève à tous les siècles ; c’est une sorte d’idée fixe, de vice impérieux et sombre comme le vice du baron Hulot. Ceux qui servent ce culte idolâtrique, sont