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III


Il convient, je le sais, de reconnaître que, parmi les prétendues grandes dames qui figurent sans cesse au livre d’or des journaux mondains, le nombre de celles qui appartiennent à Tancienne race française est relativement très limité.

L’Américanisme a envahi Paris presque autant que le Sémitisme.

Que d’histoires piquantes à raconter, si nous ne voulions rester fidèles à notre principe de philosopher seulement sur ce qui est dans le domaine commun !

Le grand seigneur rêvant de faire un opulent mariage a été, dans la plupart des cas, la plus candide des dupes. Certaines familles yankees, venues primitivement d’Allemagne et ayant laissé leur Juiverie dans la traversée de l’Atlantique, s’embarquent un beau jour avec une petite fortune, deux ou trois cent mille francs, qu’elles dépensent bravement, en un an, avec un bruit étourdissant. Les chroniqueurs embouchent la trompette ; les feuilles bien informées brodent à qui mieux mieux des récits de mines fabuleuses, de maisons de commerce colossales.

Vous voyez d’ici le roman qui se bâtit dans la tête de l’Aryen. « L’industrie n’est-elle pas la reine du monde moderne ? Vive l’industrie ! Avec ces millions sans nombre, je reconstruirai mon château, j’aurai les plus brillants attelages de Paris, je ferai du bien… »

Le mariage a lieu… Voilà la petite Yankee duchesse, marquise, comtesse. L’heure sonne où l’heureux époux juge qu’il serait temps de monnayer quelques pépites de ces mines inépuisables, de se faire envoyer un peu d’argent de ces maisons de banque ou de commerce.