Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/47

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que ce soit qui touche à une réalité quelconque ; mais enfin il finira peut-être par se manifester. »


Il serait à désirer cependant que les hommes modestes qui s’emploient si énergiquement au succès des candidatures conservatrices, interrogent un peu leurs députés, tâchent de voir s’ils comprennent ce qui est en cause, s’ils seront à la hauteur des éventualités qui approchent.

Jamais la France n’a été dans une situation plus critique. La guerre est inévitable dans un délai qui ne saurait être fort long. C’est un enfantillage, je crois, de prétendre qu’elle éclaterait plus vite avec Boulanger qu’avec un autre. Quand les banquiers juifs et Bismarck voudront la guerre, elle aura lieu.

Boulanger est-il le stratège inspiré qui doit nous donner la victoire ? Je l’ignore. Ce qui est évident, c’est qu’un soldat qui compte trente ans de service et qui a déjà reçu six blessures inspirerait toujours un peu plus de confiance aux troupes que ce pauvre cacochyme de Freycinet, qui, d’ailleurs, doit être en train de trahir Floquet au profit de Boulanger, comme il a trahi Gambetta au profit de Ferry et Ferry au profit de Floquet. Ce qui est évident également, c’est que, le régime actuel ayant soigneusement écarté et découragé tous les officiers, fussent-ils d’un exceptionnel mérite, qui étaient trop loyaux pour cacher leurs sentiments chrétiens, les