Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/49

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Quoi ! si la guerre eût éclaté il y a quelques années, c’est le Thibaudin de la Limouzin qui, ministre de la guerre alors, aurait eu les destinées de la France entre ses mains, c’est lui qui aurait dû présider à cette organisation formidable à laquelle le génie d’un Napoléon Ier suffirait à peine !

Notre sous-chef d’État-major, après l’avertissement que nous donnait la Prusse avec le guet-apens Schœneblé, c’était ce pauvre Caffarel, vivant dans toutes les interlopies, jouet de toutes les coureuses d’affaires qui lui promettaient de lui faire escompter des billets, dupé, berné plus encore que coupable ! C’était cette cervelle en désarroi qui devait, elle aussi, combiner, préparer, dans son ensemble et dans ses détails, l’immense mouvement de la concentration ! C’était ce déséquilibré qui devait se mesurer avec ces successeurs et ces élèves de de Moltke qui depuis quinze ans méditent la prochaine campagne !


Encore convient-il de ne pas dire tout ce que l’on sait. Celui qui s’efforce d’avertir son pays des dangers qui le menacent, doit se déguiser en buisson, comme font les soldats dans certaines circonstances pour cacher leurs mouvements à l’ennemi ; s’il parlait franchement, il tomberait sous les coups de la magistrature maçonnique, qui le condamnerait impitoyablement, sans l’autoriser à faire la preuve, même quand la loi le permet.