Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/496

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans le commerce de tant d’âmes tendres et fières presque inconnues de la foule.

Ce grand problème de l’hérédité du mal est d’ailleurs des plus passionnants.

Il y a évidemment des êtres qui en dehors même du péché de nos premiers parents, qui nous est commun à tous, portent le poids d’une de ces déchéances ancestrales que Bourdaloue a appelées :

« Un second péché originel ».

Chez certains individus, comme chez Lockroy, un élément de Juiverie se greffe sur un héritage sanglant de Jacobin de 93, et constitue un très singulier mélange.

Fils d’un Juif italien, Simon, qui fut longtemps comédien sous le nom de Lockroy, et qui, d’après Vapereau, est né à Turin, le député de la Seine, l’ennemi des Frères des Écoles chrétiennes, descend de Jullien (de la Drôme), qui joua un si triste rôle pendant la Révolution.

Il a publié lui-même chez Calmann Lévy, sous ce titre : Journal d’une bourgeoise pendant la Révolution, les impressions de sa grand’mère, dont il a eu la pudeur, du reste, de ne donner que les initiales. En ceci il a eu raison, car on ne peut rien imaginer de plus odieux que ce Journal.

C’est une vraie lécheuse de guillotine que cette Philaminte bourgeoise. On devine une âme gonflée de rancune et d’envie, à la façon dont cette mégère applaudit à tous les crimes, au massacre de vieillards dans les prisons, aux exécutions populaires. Laide sans doute et mal élevée, elle hait d’une haine de servante