Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/595

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L’épreuve, en effet, sera rude pour ces efféminés et ces oisifs. Ils n’auront ni la belle humeur, ni l’indestructible santé, ni l’intarissable esprit des grands seigneurs d’autrefois ; ils n’auront point la force de tempérament de ces Polonais que j’ai vus accepter les plus modestes emplois, parfois vivre avec rien, rester couchés toute une journée, quand le pain manquait, et se contenter d’une tasse de thé.

Saint Paul l’a dit : « Il faut espérer contre toute espérance. » Espérons encore, que malgré tant de présages contraires, cette destinée sera épargnée à ceux qui l’auront méritée ! Peut-être, au dernier moment, le courage endormi se réveillera-t-il chez quelques-uns ? peut-être un de ces officiers qie l’on voyait, la moustache cirée, humer tranquillement leur absinthe meurtrière, après avoir, le matin, aidé à expulser quelques vieux prêtres, sentira un jour le rouge lui monter au visage, et, repoussant son verre à demi plein, s’écriera : « Mieux vaut la mort qu’une telle honte ! » La parole de celui qui parlera le premier s’achèvera, on n’en peut douter, dans une acclamation formidable. Toute la France suivra le chef qui sera un justicier, et qui, au lieu de frapper sur les malheureux ouvriers français, comme les hommes de 1871, frappera sur les Juifs cousus d’or, et dira aux pauvres attroupés autour de ce Pactole s’échappant du Sémite décousu : « Si vous avez besoin, ramassez ! »

Pour moi, je le répète, je n’ai prétendu entreprendre qu’une œuvre de bonne volonté, montrer par quel oblique et cauteleux ennemi la France avait été envahie, corrompue, abêtie, au point de briser de ses propres mains tout ce qui l’avait faite jadis puissante, respectée et heureuse. Ai-je rédigé notre testament ? ai-je préparé notre renaissance ? Je l’ignore. J’ai accompli