Page:Drumont - La France Juive édition populaire, Palmé 1885.djvu/65

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cains francs-maçons feront comme les malfaiteurs qui, afin de cacher leurs méfaits, mettent le feu à la maison qu’ils viennent de saccager : ils nous lanceront dans une guerre insensée avec d’autres Caffarelet d’autres Thibaudin.


Que nos bons prêtres ne se lassent pas d’expliquer la situation et de faire bien voir au peuple ce qui se passe.

Au quinzième siècle, la France était aussi malade qu’aujourd’hui… La chevalerie dégénérée ne pensait qu’aux fêtes, comme le high life de Paris. Les âmes désespérées étaient en proie à tous les vertiges, et les rondes infernales qu’hommes et femmes, pris de crises nerveuses, formaient spontanément à tous les carrefours, ressemblaient bien à l’espèce de trépidation générale qui entraîne, à l’heure actuelle, notre société délirante.

Les moines sauvèrent notre France. Des cloîtres sortit ce livre inspiré directement de Dieu l’Imitation, si douce, si suave, si calmante, si fortifiante aussi, qui mit un peu d’apaisement dans ce monde en désarroi. Puis les Frères prêcheurs allèrent de ville en ville et de bourgade en bourgade, relevant les esprits, et en même temps donnant des conseils pratiques, s’occupant du ravitaillement des troupes avec plus de soin que nos intendants de la dernière guerre ; ils disaient aux paysans, comme le Frère Richard, le confident de Jeanne d’Arc : « Braves