Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/108

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xandre Weill, qui a protesté par une lettre publiée par l’Evènement au mois de juin 1883, avec d’autant plus d’indignation que l’écrivain, Juif fanatique, mais caractère droit, n’est pas de la juiverie tripotante… et qu’ensuite il avait perdu 36,000 francs qui, selon sa pittoresque expression, « n’avaient pas été réhabilités, » pas plus que les douze millions des autres actionnaires.

« Ce que je sais, dit M. Weill en terminant, c’est que M. Raynal, le gendre de Lévy Bing, la cheville ouvrière de cette malheureuse banque, est le frère de M. Raynal, qui dans ce moment-ci est ministre de…….je ne me rappelle plus de quoi. »

Ce David Raynal, un des affidés de Gambetta, est lui-même un personnage extraordinaire. Il figure dans le Bottin de Bordeaux de 1883 avec un nommé Astruc sous la mention suivante :

Astruc (Fernand) et Raynal (David), agents maritimes et transitaires, commissions, consignations, agence de transit de la Compagnie du Canal de Suez et vice versa, sardines à l’huile et à la tomate pour l’exportation, rue Vauban, 10.

On devine quelle indépendance ce ministre, qui est commissionnaire en marchandises, devait apporter dans les négociations avec les compagnies de chemin de fer et autres.


Je reçus un jour la visite de Bing, homme fort remarquable, et qui a toutes les allures d’un respectable vieillard. Il voulait lui aussi, opérer sa petite révolution, c’était la langue qu’il visait et il avait publié un gros volume intitulé la Linguistique dévoilée, dont la conclusion était celle-ci. « L’emploi de la langue phénicienne s’impose nécessairement. » Ne croyez pas à une fantaisie. Le besoin est tel chez les Sémites de tout déranger, de prendre pos-