Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/126

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Quant aux femmes juives, leur vie moyenne n’atteint pas celle de l’ensemble de la population du même sexe jusqu’à l’âge de 60 ans, mais à partir de cette limite, elle leur devient supérieure.

Dans la séance du 1er avril 1882, le docteur Lagneau a présenté à l’Académie des sciences morales et politiques un mémoire assez curieux sur le mouvement de la population chez les Juifs, comparé à celui qu’on remarque chez les catholiques et chez les protestants.

D’après lui, les accroissements des catholiques, des protestants et des Juifs sont entre eux comme 1, 2, 3.

Excepté dans le duché de Bade, dans la Hesse et en Toscane, les Juifs, dans tous les pays, en Russie, en Pologne, en Prusse, en Autriche, en France, présentent l’accroissement le plus rapide. Dans ces deux derniers pays, il est quatre fois et sept fois plus rapide que celui de la population catholique.

M. Lagneau, après avoir constaté l’accélération continue du mouvement ascendant des Juifs, quand un phénomène opposé, accuse du côté des catholiques et des protestants, entre dans les détails.

La natalité des juifs, dit-il, se montre inférieure à celle des protestants, des catholiques et de la plupart des autres habitants en Russie, en France, dans le duché de Bade, en Toscane et dans maints autres pays. Egale à celle des protestants en Prusse, elle est supérieure à celle des autres habitants en Autriche, en Hongrie, en Roumanie.

Dans tous les pays, en Russie, en Prusse, en France, dans le duché de Bade, à Vérone, en Autriche, excepté dans la Bukovine et dans la Galicie, la natalité illégitime des Juifs est de beaucoup inférieure à celle des autres habitants.

Les Archives israélites qui ont reproduit quelques-uns de ces chiffres s’extasient naturellement sur la vertu des