Colin, Kahn, Kohn, Cahen sont autant de variations du mot hébreux Cohen (prêtre de la famille d’Aaron).
Les prénoms les plus usités chez les Juifs sont la traduction d’un mot hébreu : Maurice correspond à Moïse, Isidore à Isaac, Edouard à Aaron, James à Jacob, Alphonse à Adam.
La tolérance de la Restauration supprima en fait toutes les formalités qui auraient pu gêner les Juifs. Les tableaux dressés par ordre de l’Empereur, au contraire, sont des chefs-d’œuvre de vigilance, d’attention, de netteté dans les détails, ils contrastent avec le sans-gêne qui règne dans la France actuelle où chacun entre dans la patrie comme dans un moulin. Ils servent encore de plan et de modèle au comité anti-sémitique qui s’efforce de voir un peu clair dans nos affaires.
Les colonnes sont divisées ainsi : négociants, manufacturiers pour leurs commettants ; propriétaires exploitant des biens ruraux, exerçant des arts et métiers, faisant le brocantage, ayant concouru à la conscription, tombés au sort, servant en personne, remplacés, servant ou ayant servi volontairement, élèves fréquentant le écoles publiques ; relevés de créances hypothécaires.
La population juive de l’empire est répartie dans 38
pas un
strapontin libre. Et pourtant Müller ou Schültze tient à voir la pièce et à être
assis convenablement.
Que faire ? C’est bien simple. Dès que vient l’entracte, il se campe à
l’entrée du couloir et crie d’une voix effarée :
— Messieurs, le feu est chez M. Meyer !
Le feu !… Chez M. Mayer ! Tout aussitôt, une cinquantaine de
spectateurs se lèvent, très pâles, et tous les Mayer, les Meyer, les Meïer se
précipitent vers la porte de sortie, pendant que, très tranquillement, le
farceur berlinois choisit, parmi les stalles devenues vacantes, celle qui lui
paraît la meilleure.