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Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/381

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bohémiens et de chanteurs des rues, qui avait fini par prendre le haut du pavé à Paris.

« Le Juif est de plus en plus envahissant, écrivait-il, sans se douter à quel point il était prophète, dans l’art comme dans la cité, le temps n’est pas loin oû cette race jadis proscrite et brûlée nous aura tellement décimés et soumis que nos villes n’auront plus que dans un petit coin de leurs faubourgs une chrétiennerie où seront relégués dans l’opprobre et dans la misère les restes des derniers chrétiens, comme au moyen age elles avaient chacune une juiverie où pourrissaient les derniers débris de la Judée.

Pauvre malheureux ! Les Juifs, selon leur coutume, le poursuivirent toute la vie, ils le traquèrent comme une bête fauve, il était déjà agonisant lorsqu’ils parvinrent à lui arracher le petit emploi qu’il occupait en Algérie, où il s’était réfugié pour les fuir. Grâce à leurs intrigues, Pétrus Borel, le grand écrivain, mourut d’inanition !

Il y eut là, encore une fois, un mouvement très curieux de défense contre le Sémitisme, sur lequel la place nous manque pour insister comme il conviendrait. Quelqu’un se trouvera, sans nul doute, pour consacrer à ce sujet un chapitre qui sera instructif et pour lequel des renseignements nouveaux seront fournis, cette question, en effet, qui sommeille depuis près de trente ans, ne fait que de rentrer dans la discussion, l’accaparement de tous les journaux par les Juifs l’empêche même de se développer.

Les historiens du XIXe siècle reviendront sur tout cela comme on revient sans cesse sur certains épisodes oubliés ou mal connus du xviiie et du XVIIIe siècle. Quand on étudiera ce point, la plupart des journalistes du règne de Louis Philippe, à quelque opinion qu’ils appartiennent, apparaîtront dans un très beau rôle, très prévoyants, très perspicaces, très politiques, absolument dédaigneux de l’argent