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le juif dans l’histoire de france

sait les États généraux dans les circonstances critiques. À force de marcher dans la voie du progrès, comme on dit, on a rétrogradé au delà des Cafres et, durant cinq mois, un aventurier génois envoya les gens se faire casser les bras et les jambes, pendant qu’il fumait des cigares exquis, et cela sans que nul ne s’avisât de protester.

Il est vrai que Gambetta avait eu un mot spirituel, de cet esprit un peu grossier, particulier aux Juifs, mais qui n’en porte pas moins.

« Comme je vous regarde tous comme des imbéciles, avait-il dit au peuple français, je vais, sur trente-huit millions de citoyens français, choisir un Badois comme secrétaire du gouvernement de la Défense nationale. »

Nul Français non plus ne fut jugé digne, même pour la défense de sa Patrie, de garder le secret de ces dépêches télégraphiques qui avaient alors une importance si considérable ; on choisit un homme qui était né à Lisbonne ; ajoutons que c’était de parents Belges, au dire de Vapereau.

Si l’histoire veut plus tard chercher la trace d’un de ceux qui ont joué le rôle principal dans ce qu’on a appelé, par antiphrase sans doute, le gouvernement de la Défense nationale, elle n’aura qu’à ouvrir le livret du Salon à la rubrique : Sculpteurs et graveurs étrangers sur médailles ou sur pierres fines, elle trouvera là : Steenackers (François-Frédéric), né à Lisbonne, M. H.

Il y eut en réalité, pendant cette période, deux souverains juifs : Le Taïkoun et le Mikado. L’un, Gambetta, s’occupa des intérêts financiers d’Israël, fit les emprunts et les marchés, logea les Juifs dans des places, où, comme Esquiros à Marseille, ils pussent s’enrichir rapidement ; l’autre s’oc-