Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/486

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inconnu, et à M. Roustan, petit agent d’ordre purement commercial.

En Chine, un diplomate fin et habile, M. Bourée, fait un traité aussi avantageux que la convention de Kassar-Saïd rapportée de Tunisie par M. de Billing. Vite, la faction opportuniste s’empresse aussi de le désavouer, et la France se lance dans des négociations absolument bouffonnes conduites par des médecins de la marine, des commandants d’aviso, des douaniers prussiens. C’est un comble. Ne désespérons pas de voir prochainement Courcel ou Saint-Vallier commander des cuirassés.

Deux ans avant de mourir, Gambetta, éprouvant le besoin de remplir les poches des Israélites plus ou moins allemands ou cosmopolites de son entourage, voulait opérer la conversion de la Dette italienne. Au lieu d’envoyer en mission à Rame un inspecteur général des finances, il invente d’y expédier un pique-assiette de Mme Arnaud, de l’Ariège, un Juif espagnol du nom de Ruiz.

On sait l’accueil qui fut fait à ce triste personnage par la Consulta, le marquis Maffei en tête. — A l’apogée de sa carrière, Gambetta désire obtenir une audience de Bismarck. Il lance en éclaireur un député algérien, ancien commissionnaire en douane à Marseille, bientôt suivi par un autre député, rabin à ses heures, émetteur de loteries, et marchand d’angélique de Niort. Le banquier juif Bleichroeder, malgré toute sa bonne volonté, participe à ces ridicules pourparlers qui échouent misérablement.

Les Juifs avaient Waddington à l’extérieur, à l’intérieur ils eurent Léon Say. Léon Say qui passe, à tort ou à raison, pour le frère d’Alphonse de Rothschild, est l’homme du roi des Juifs, Il s’honore de porter sa livrée, il vient chaque matin comme un commis fidèle prendre le mot d’ordre chez lui, il ne fait rien que pour lui, par lui, avec lui. En imposant à la République, les Rothschild n’avaient pas seulement la satisfaction d’être absolument les maîtres du marché financier, ils goûtaient la joie orgueilleuse de voir