Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/523

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Giroux, et la poupée se trouvait par hasard avoir sur elle cinquante mille francs de diamants. Les diamants, autour d’une tabatière ou d’un portrait, couvrirent ainsi de leurs feux étincelants pas mal de compromis assez sales.

Aujourd’hui, le trafic des consciences se fait ouvertement, franchement, cyniquement. On porte ces marchés chez les jurisconsultes, en les priant de les bien régulariser, afin de ne pas avoir de contestations, on abrite ces turpitudes chez les notaires,

Dont le vieux panonceau balance avec fierté
______Cent ans d’honneur héréditaire.

Avant de découvrir le pot aux roses de Tondu, M. Andrieu avait déjà analysé, dans le Matin, sans indignation trop violente, la plupart des traités relatifs au Tonkin.

Toute la famille Ferry prend part à la curée. C’est M. Bavier-Chauffour, cousin de Jules Ferry, et qui a épousé une nièce de M. Floquet, qui, après avoir dirigé sans succès une banque à Berne, est chargé d’aller représenter dans l’Extrême-Orient les intérêts de toute la tribu[1].

La Correspondance radicale a donné le texte du traité passé par M. Bavier-Chauffour avec la cour d’Annam.

  1. Nos généraux, du moins, ont manifesté leur répulsion pour ces vilains trafics, comme en témoignent les deux dépêches communiquées à la commission du Tonkin, dans la séance du 1er décembre 1885 :
    Général de Courcy à Ministre guerre

    « Reçois lettre ministre marine, signée Rousseau. Il demande explications à propos de concessions de terrains à Ravier-Chauffour, à Queb-Do, et du bassin houiller de Hong-Gay. Je refuse de me mêler