Page:Drumont - La France juive, tome premier, 3eme édition, 1886.djvu/526

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M. Raoul Duval en causant, au mois d’octobre 1884, avec un journaliste qui était venu le questionner, a eu le courage de dire la vérité sur ce point, il a montré nettement le fond de la question.

On a nommé à grand bruit une commission d’ingénieurs pour régler le système des concessions. Le plus clair produit de celles-ci, vous pouvez en être bien sûr, sera de faire passer dans la poche des concessionnaires l’argent que de naïfs actionnaires ne manqueront pas de leur donner. Comme valeurs de rapport, il n’y a pas de mines dans le delta du fleuve Rouge, dans lequel nous tenons les points occupés par nos troupes sans qu’il soit possible de sortir de leur ligne à moins de risquer la tête[1]. Pour trouver des mines, il faut pénétrer dans la partie montagneuse et très peu accessible qui confine aux provinces chinoises.

  1. Voici en quels termes un des journaux de Ferry, l’Indépendant, de Bar-le-Duc, parle de ces mines :
        — L’or est tellement abondant que, dans certaines régions, on élève les canards uniquement pour ramasser dans leurs excréments, devenus un précieux guano, l’or qu’ils ont avalé en barbotant dans les ruisseaux.
        Cela ne fait-il pas songer à la conversation de Gascon et du Marseillais !
        — J’ai laissé tomber une allumette dans mon champ, l’année suivante, j’y ai trouvé une forêt.
        — Té ! Bécasse ! la belle affaire, répond l’enfant de la Cannebière, à Marseille, vous perdez un bouton de culotte, huit jours après, vous trouvez un pantalon tout fait.