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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/122

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Partout des cabinets italiens, des vitrines encombrées de petits chefs-d’œuvre, des ivoires, des faïences de della Robbia, le Joueur de musette de Bernard de Palissy, des émaux de Petitot, des boîtes de Blarenberghe, des Saxes, le miroir de Mme de Pompadour, des coffrets aux armes de France qu’on est tout étonné de rencontrer là.

La cheminée monumentale est décorée de médaillons italiens et surmontée d’un buste de Minerve. Sur une plaque de marbre brun on lit en lettres d’or, où chaque mot est bizarrement espacé par un point, cette inscription qui chante le bonheur de la possession, la joie d’avoir un somptueux foyer, quand tant de malheureux français sans gîte errent, le ventre creux, par les nuits d’hiver.

Doulce. est. la. vie. à. la. bien, suyvre.
Emmy. soyet. printens. soyet. hyvers.
Sous, blanche, neige, ou. rameaux, verts.
Quand, vrays. amys. nous. la. font, vivre.
Ains. leur, place, à. tous. est. icy.
Comme, aux. vieulx. aux. jeunes, aussy.
_____________________(1570).

L’album de maroquin, qu’on laisse traîner avec ostentation sur la table, éveille bien des pensées.

A la première page on lit : « Souvenir de la charmante journée du 16 décembre 1862 : Napoléon. »

Un peu plus bas : « Souvenir d’amitié pour la charmante hospitalité du baron et de la baronne James de Rothschild, 20 novembre 1866 : Mathilde. »

Charmes, charmés, charmeurs, tout est charmant et brusquement à la page suivante, apparaît un nom tracé en gros caractères : Wilhem, : 1 septembre 1840 Guillaume, avant de quitter Ferrières, a tenu à mettre sa signature, non pas à la suite de celle de Napoléon III, mais