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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/150

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affaire puisque, d’après M. Haëntjens, le billet qu’on vend un franc vaut trois sous.

La loterie est encore un moyen de propagande.

On connaît l’aventure de ce candidat qui avait trouvé ingénieux de placarder des affiches derrière le cabriolet de son concurrent, qui lui servait ainsi d’infatigable commis-voyageur électoral. C’est un peu ce qui est arrivé aux honnêtes gens et aux chrétiens qui ont fondé la Société des Arts Décoratifs. Grâce à la complicité du gouvernement, qui a permis que tous les trafics se mêlent à une œuvre qu’il appelait patriotique, la loterie est devenue une espèce de tontine ; au mépris de la loi qui est formelle, on divise les lots par fragments imperceptibles[1], on promet des parts. C’est ainsi qu’on a pu lire dans tous les journaux l’annonce suivante :

PRIME EXTRAORDINAIRE :

Réaliser un BÉNÉFICE possible de 300.000 FR.

et avoir en outre l’avantage de connaître en détail
LA PROFONDE PERVERSITÉ SES PRÊTRES
________

LE 15 JANVIER aura lieu le 1er TIRAGE de la LOTERIE DES ARTS DÉCORATIFS.

Ce tirage comporte un lot de 100.000 francs, un lot de 25.000 francs et soixante autres lots, chaque lot en argent comptant. Tout billet, qui gagnera au premier tirage, participera en outre au tirage définitif, lequel comporte un lot de 500.000 francs, soit UN DEMI MILLION, un lot de 200.000 fr., trois lots de 100.000 fr. chacun, Quatre lots de 50.000 fr. chacun, et cinq

  1. Les petites coupures vendues cinq centimes élevaient à cinq francs le prix d’un billet font la valeur, on l’a vu, est de trois sous.