Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/206

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la crainte de voir entrer tout à coup la misère dans cet intérieur heureux, tranquille, presque coquet avec ses livres, ses vieilles assiettes, ses dessins d’amis au mur, ses fleurs l’été ; … il réfléchit et presque toujours, en pareil cas, réfléchir, on le sait, c’est fléchir.

Ceci explique que les Juifs aient très facilement mis à la chaîne des hommes qui leur sont absolument supérieurs et qui, s’ils s’étaient réunis, auraient eu aisément raison d’eux.

Pour le Juif, le journal n’est qu’un outil de chantage. Les plus scrupuleux en conviennent et s’étonnent naïvement de la joie que vous éprouvez à ciseler, pour un salaire modique, un article que vous sentez, qui est dans votre conviction. — Pourquoi n’écrivez-vous pas le contraire ? vous disent-ils, souvent avec un sincère sentiment de bienveillance, cela vous rapporterait le double !

Le fameux Hugelmann était Juif. Fiorentino, le seul critique d’un journal français qu’on ait convaincu de chantage, était Juif[1]. Son frère ou son cousin a traduit en hébreu, en 1853, le poème d’Eliezer et de Nephtali de Florian. David, le journaliste financier, fut condamné pour chantage avant d’être condamné à dix ans de prison, naturellement par contumace, pour avoir enlevé un certain nombre de millions à de malheureux actionnaires. Zabban fut poursuivi pour chantage, mais je dois ajouter qu’il fut acquitté.

M. Albert Christophe, gouverneur du Crédit Foncier, a

  1. C’est lui qui écrivait au moment des débuts d’une actrice pauvre, qui l’avait prié d’attendre un peu pour le payement de la subvention : « Mlle X… promet beaucoup, nous verrons si elle tiendra. »