Aller au contenu

Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/232

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la graver dans l’esprit frivole de ses lecteurs. Saint-Albin est un gentleman accompli qui n’a qu’une faiblesse, c’est de ne pas vouloir qu’on parle de choses sérieuses dans le Sport : « cela attristerait nos abonnés, » dit-il. Le baron de Platel, Léon Lavedan, Racot, sont des hommes d’une respectabilité parfaite ; ils subissent Wolff parce que ce misérable leur est imposé par les Juifs.

Si un malheureux chrétien avait fait le quart de ce qu’a fait ce Juif, les chrétiens n’auraient pas assez d’anathèmes contre lui ; les Juifs, au contraire, soutiennent et défendent leur coreligionnaire.

Pour Israël la littérature de Wolff est un dissolvant précieux.

Il y a des trésors dans cette littérature. Sur un fond resté tudesque et badaud éclatent des fusées d’orgueil juif naïf dans son cynisme. Quelle vision que Wolff, remplaçant à lui seul l’ancien tribunal des Maréchaux, juges d’honneur en matière délicate ! Les grands cercles l’ont consulté sur le cas de M. de la Panouze, l’époux infortuné de la Juive Heilbronn, et il pèse longuement son verdict. « Il y a forfaiture ? oui et non. Jeune homme, réhabilitez-vous en allant vendre des diamants au Cap avec votre estimable beau-père ! »

Tout ce qu’un homme de bonne compagnie évite ordinairement de toucher est prétexte à Wolff pour se répandre longuement. On n’a pas encore cloué le cercueil de Gabrielle Gautier, qu’il raconte à fond ce faux ménage, qu’il nous dit grossièrement ce que personne ne lui demandait et qu’il nous apprend que cette morte était la maîtresse d’un Juif moitié coulissier, moitié auteur dramatique du nom d’Ernest Blum. Ce Blum, qui profite de l’occasion pour se faire faire une annonce sur le cadavre de sa com-