Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/313

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de Bischoffsheim, répondit que cela était impossible de toute impossibilité. Comment les Juifs le font-ils alors ?

Comment cela finira-t-il ? On n’en sait rien. Je veux dire qu’on ignore dans quelles circonstances au juste se produira une débâcle qui est inévitable. Le peuple attend et s’organise. Ce n’est plus dans les ruelles étroites, dans les faubourgs malpropres de jadis, qu’il faut aller étudier la Révolution. Elle habite les beaux quartiers d’aspect moderne, ces environs de la rue Monge, par exemple, où la misère semble plus froide et plus terrible encore au milieu de ce décor édilitaire tout battant neuf, où rien ne parle du passé.

Les liens qui rattachaient l’homme d’autrefois à cette église où il avait été baptisé, où les dernières prières avaient été dites sur les siens, au patron qui avait été l’ami de son père, aux bons Frères qui l’avaient élevé, sont brisés depuis longtemps. L’être qui est là est un moderne, un nihiliste, il ne tient à rien ; il n’est guère plus patriote que les trois cent mille étrangers, que l’aveuglement de nos gouvernants a laissés s’entasser dans ce Paris dont ils seront les maîtres quand ils voudront ; il ne se révoltera pas comme les aïeux sous l’empire de quelque excitation passagère, sous une influence atmosphérique en quelque sorte qui échauffe les têtes et fait surgir des barricades instantanément. Un monarque quelconque auquel on aurait à reprocher la moitié des infamies, des prévarications, des hontes sans nombre accumulées par le régime actuel, aurait

    inconscients d’un état de choses différent, le Juif aura reconstitué un servage d’un ordre particulier ; il raflera impunément l’économie par la société financière, la meilleure partie du salaire quotidien par le marchand de vin, la vente à crédit, l’achat des reconnaissances »