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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/369

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aucun moyen. Ils organisèrent ça et là des villages bibliques, comme celui qu’a décrit Daudet, dans l’Evangéliste, ils séquestrèrent des jeunes filles et renoncèrent à leur propagande lointaine pour opérer à l’intérieur. Ils pouvaient tout oser, l’impunité leur était assurée et le silence de la presse juive leur était garanti.

Supposez qu’une catholique se fût rendue coupable des faits racontés par Daudet, vous entendez d’ici le ramage des journaux républicains. Daudet, en effet, affirme l’authenticité des moindres détails. Nous avons tous causé chez lui avec la mère d’Eline Ebsen, qui est le professeur d’allemand de son fils. La presse a parlé du livre et gardé sur les actes eux-mêmes un mutisme absolu, tout le monde a été de l’avis du commissaire de police auquel Mme L. était venue demander protection.

— C’est odieux, madame, je suis père moi-même. Je vous promets de mettre tout en œuvre pour vous faire rendre justice, quel est le nom de la misérable qui a commis cet attentat ?

— Madame J. M….

— Oh, madame, dit le commissaire, en changeant soudain de ton, dès qu’il eut entendu prononcer le nom de la femme d’un célèbre banquier, il n’y a rien à faire. C’est absolument comme si vous vouliez vous attaquer aux Rothschild….

Cette conversation est rigoureusement authentique. Comment s’en étonner, lorsqu’on voit ce qui se passe pour cette malheureuse Anna Feral, qui est séquestrée depuis six ans par des Protestants, sans que sa famille puisse même avoir de ses nouvelles ou savoir où elle est enfermée ? Ici il y a eu un procès retentissant, des arrêts de tribunaux ordonnant que cette enfant soit remise à ses