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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/389

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III


LES JUIFS


Hypocrite chez les Francs-Maçons et les Protestants et exagérée surtout par cette servilité qui pousse certains hommes à se mettre toujours du côté du plus fort, la persécution religieuse prend, avec les Juifs, un caractère d’âpreté tout particulier. Rien pour eux n’est changé ; ils haïssent le Christ en 1886, comme ils le haïssaient du temps de Tibère Auguste, ils le couvrent des mêmes outrages. Fouetter le crucifix le Vendredi-Saint, profaner les hosties, souiller les saintes images, telle est la grande joie du Juif au Moyen Age ; telle est sa grande joie aujourd’hui. Jadis, il s’attaquait au corps des enfants ; aujourd’hui, c’est à leur âme qu’il en veut avec l’enseignement athée ; il saignait jadis, maintenant il empoisonne : lequel vaut mieux ?

En constatant la persistance de ces sentiments de haine chez les Juifs, il est impossible de ne point parler un peu longuement de ce sacrifice sanglant, cette accusation mille fois prouvée et contre laquelle ils se défendent toujours avec l’aplomb qui les caractérise.

Cet usage a-t-il existé réellement ? Renan, à propos de l’affaire Tiszla Elzlar, a délivré aux Juifs un certificat de bonne conduite, « Parmi les calomnies engendrées par la haine et le fanatisme, dit-il, il n’y en a certes pas de plus absurde que celle qui affirme que les Juifs versent le sang à l’occasion de leurs fêtes religieuses. Croire de pareilles histoires n’est rien moins qu’une folie monstrueuse[1]. »

  1. Revue des Etudes juives, No 5.