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Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/466

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commentaires obscènes qui ont fait chanceler tout à coup, comme sous un coup de vent, le groupe des femmes et des enfants…

En dehors de ces actualités, — les Mystères d’un évêché, la quête à domicile, les Nouveaux Martyrs chrétiens, sont les dessins parus dans les semaines précédentes.

Cette guerre pornographique saisit toutes les occasions, se sert de tous les moyens.

Par l’exécution, les Billets de la Sainte Farce de Léo Taxil, fort soignés de tirage, se rapprochent presque de l’art ; les collectionneurs, plus tard, seront heureux de les trouver comme un témoignage de ce qu’on pouvait faire impunément à notre époque. De chaque côté, des religieuses et des prêtres sont représentés dans une attitude ignoble ; au-dessus figure un saint Pontife, un souverain prisonnier, mais avec lequel la France n’a point rompu encore tout rapport diplomatique ; il est coiffé d’un bonnet de galérien sur lequel on lit le chiffre 13. L’œuvre porte la signature d’Ernest Renan, Encaisseur des anathèmes et ces mots : Vu pour le contrôle : Léo Taxil.

Comme on tombe ! pense-t-on, en voyant le nom de l’ancien élève de Saint-Sulpice imprimé sur ces saletés qu’il n’a jamais osé désavouer ! Quel châtiment vaudrait ce dégoût perpétuellement renouvelé qui prendra les chercheurs futurs en fouillant dans toutes ces hontes pour écrire enfin ce récit définitif que nous ne faisons qu’esquisser aujourd’hui.

Supérieur par le caractère à Renan, Léo Taxil, du moins, a su s’arracher à ces fanges. Il a eu honte d’être l’homme des Juifs et il a bravé leurs colères en se séparant d’eux. Ce sont les Juifs et les Francs-Maçons, il le reconnaît lui-même, qui l’avaient conduit dans la voie où il était, ce sont les Juifs qui l’appuyaient, le préservaient de tout ris-