Page:Drumont - La France juive, tome second, 3eme édition, 1886.djvu/533

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Sans doute, on ne pouvait pas espérer que la justice osât poursuivre un Franc-Maçon, mais dès que les faits avaient été signalés au parquet par un homme ayant occupé la situation de M. Lacointa, pouvait-on refuser de rendre immédiatement à sa famille la victime d’un attentat si odieux ? On n’en fit rien. Le chef du parquet était un de ces hommes recrutés par la République dans les bas fonds sociaux et qui savent qu’en se mettant au service de la Franc-Maçonnerie juive, ils peuvent tout se permettre impunément. Le premier mandataire qui se présenta avec une lettre du père fut injurié et on lui jeta la lettre déchirée au visage. Le second mandataire fut menacé de coups de barre de fer. On savait le père pauvre et on spéculait là dessus. Une bonne âme lui fournit les moyens de faire le voyage et de ramener son enfant.

Lenoir intenta au citoyen Richard un procès en détournement de mineur. Ce fut alors qu’on vit comme toujours le Juif apparaître derrière le Franc-Maçon. Lisbonne, l’ancien député, se constitua le protecteur de Richard et plaida pour lui.

M. Lacointa, alors qu’il était directeur au ministère de la justice, avait maintes fois obligé ce Juif, mais l’autre connaissait trop bien la délicatesse des honnêtes gens pour penser qu’on montrât les lettres qu’il avait écrites pour demander ou pour remercier ; aussi ne se gêna-t-il pas pour insulter l’intègre magistrat et l’accuser de s’être mêlé de cette affaire avec une arrière-pensée politique.

Inutile de dire que Lisbonne trouve parfaitement légitime le fait d’enlever un enfant à ses parents par prosélytisme anti-religieux. En ceci le Juif se révèle une fois de plus dans tout son brutal cynisme, dans son absence absolue de principes. La liberté de conscience, le droit des pères de