Page:Drumont - Les Juifs contre la France.djvu/31

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qui était contraire à leurs habitudes et à leur nature d’esprit. Ces hommes sont des Français de la fin du xixe siècle, c’est-à-dire des citoyens indépendants que le respect n’étouffe pas, des lecteurs de journaux. Pendant les périodes d’exercice, ils ont été dérangés dans leurs intérêts et quelques-uns, sans nul doute, ont eu de la peine à se plier aux exigences d’une discipline qui contraste avec la liberté de la vie actuelle.

Si les officiers avaient été arrogants, injustes, amoureux de leurs aises, s’ils n’avaient pas donné à leurs soldats l’exemple du dévouement et de l’acceptation de toutes les fatigues, la campagne contre l’armée entreprise avec d’aussi effroyables moyens aurait trouvé partout des adhérents.

Or, il est indéniable que le cri de Vive l’armée ! est le cri populaire, le cri populaire dans la France entière et à Paris même où l’on est plus indépendant, moins docile, plus indiscipliné que partout ailleurs.


Vous avez là-dessus le témoignage, véritablement monstrueux d’ailleurs, dans son cynisme, de cet André, le commissaire de police qui a déposé dans le procès Christiani. Ce malheureux a osé dire en plein tribunal : « On criait Vive l’armée ! d’une façon abominable »