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Page:Drumont - Les Juifs contre la France.djvu/71

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Il avouerait très probablement la vérité comme Gilletta, et, en tout cas, il ne pourrait pas donner à d’honnêtes citoyens, ou à des officiers français, une explication plausible de ce qu’il a fait.

Il est clair, en effet, qu’il est absolument inutile d’extorquer tant d’argent aux contribuables et d’imposer un aussi pénible service à des jeunes gens qui ne demanderaient qu’à coucher dans leur lit au village natal, pour arriver à déclarer que tout cet effort est une comédie et que, grâce à l’espionnage, reconnu maintenant licite et permis, les étrangers pourront nous surprendre quand ils voudront.


Les hommes modérés que ces spectacles troublent au plus profond de leur être, n’ont à vous opposer qu’une objection, toujours la même : « C’est bien étonnant de voir un ministre français jouer un rôle pareil »

C’est étonnant, si vous voulez, mais, encore une fois, ce n’est pas plus étonnant que beaucoup de choses étonnantes du passé.

Pourquoi voudriez-vous que Delcassé, pauvre hère arrivé à la situation qu’il occupe par les plus ignobles moyens, eût plus de scrupules qu’un Rohan ?

Dans La Libre Parole, sous ce titre Un Complot d’Intellectuel au XVIIe Siècle, nous avons