Page:Drumont - Les Juifs contre la France.djvu/78

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tradition révolutionnaire pour s’allier à la Juiverie, ont gardé le même vocabulaire. Ils ne vous disent pas franchement : « Les Juifs ont l’argent, ils tiennent à nettoyer leur Dreyfus, nous marchons parce qu’il faut vivre et bien vivre. » Ils vous disent : « En défendant ce capitaine Juif, que nous savons être un misérable, nous combattons l’obscurantisme et nous travaillons à l’émancipation de l’Humanité. »

Pour comprendre l’inanité de ces déclamations et la puérilité de ces propos, il suffit de considérer ceci : Aucun de ceux qui ont si bruyamment étalé à propos de l’Affaire d’inépuisables trésors de sensibilité n’avait jamais laissé soupçonner auparavant qu’il fût si accessible à la pitié.

Aucun d’entre eux n’avait jamais figuré parmi les chevaleresques, les enthousiastes, les illusionnaires, les rêveurs généreux qui combattent pour les opprimés, qui protestent contre l’injustice, qui risquent leur tranquillité et leur bien-être pour défendre les victimes de l’iniquité sociale.

Ces Duclaux, ces Monod, ces Grimaud, avaient vécu assez platement de l’existence universitaire et professorale, conduisant le plus habilement qu’ils pouvaient la politique de leur vie, cherchant à gagner un grade, un bouton dans le Tchin, une prébende ou un titre honorifique.