Page:Drumont - Les Juifs contre la France.djvu/80

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Zut alors ! Laissez ces blagues un peu lourdes aux cartes postales allemandes dont la collection sera curieuse plus tard pour ceux qui auront envie d’écrire l’histoire d’un complot international.


Ce qui confond, en effet, c’est l’aplomb avec lequel tous ces farceurs du Syndicat content des bourdes à des gens qui sont aussi bien informés qu’eux et qui connaissent tous les personnages qui s’agitent sur la scène parisienne.

Prenez M. de Rodays. Regardez la situation du Figaro. Depuis trente-cinq ans bientôt, nous rencontrons ce Monsieur qui doit tomber le Figaro, faire le journal qui tuera le Figaro.

Le Figaro, un peu entamé par des confrères plus jeunes, plus experts au « nouveau jeu », « plus dans le train », résistait malgré tout, par la force même de tout ce qui a duré longtemps. Il avait cette clientèle conservatrice qui se déplace difficilement, qui est fidèle à ses habitudes, qui aime à recevoir le journal que les parents recevaient : il recrutait son public parmi ces familles de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie qui ont beaucoup d’officiers parmi les leurs, qui sont attachées aux traditions militaires.

Supposez qu’un homme, aussi éloquent qu’il