Veu le personnage que tu jouës au spectacle de toute
l’Europe, voire de tout le monde, en ce grand
Théâtre Romain, veu tant d’affaires, et tels que
seul quasi tu soutiens, ô l’honneur du sacré
Collège, pécheroy’-je pas (comme dit le Pindare
Latin) contre le bien public, si par longues
paroles j’empeschoy’ le temps que tu donnes au
service de ton prince, au profit de la patrie et à l’accroissement de ton
immortelle renommée ? Espiant donc quelques heures de ce peu de relais
que tu prens pour respirer sous le pesant fais des affaires Françoises
(charge vrayment digne de si robustes espaules, non moins que le ciel
de celles du grand Hercule), ma muse a pris la hardiesse d’entrer au
sacré cabinet de tes saintes et studieuses occupations : et là, entre tant de
riches et excellens vœux de jour en jour dediez à l’image de ta grandeur,
pendre le sien humble et petit, mais toutefois bien heureux s’il rencontre