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Page:Du Bois - Notice sur le chevalier de Clieu et bibliographie du café.djvu/18

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NOTICE

Lorsque de Clieu se retira du service, il jouissait depuis quelque temps d’une pension de 6,000 fr. Louis XVI, étant monté sur le trône, s’empressa de réparer les torts de son prédécesseur : il envoya au bienfaiteur des Antilles la décoration de Grand-Croix de l’ordre de Saint-Louis. Malheureusement de Clieu, qui venait de quitter sa retraite, où il exerçait honorablement, c’est-à-dire sans faste, sa bienfaisance et sa bienveillance, avec ce reste d’activité généreuse qu’il avait jadis déployée sur un plus grand théâtre, âgé de 87 ans et plus, ne reçut cette faveur que la veille de sa mort, et la brillante décoration ne servit qu’à parer un cercueil.

Enfin, sous le gouvernement de l’amiral Villaret-Joyeuse, l’administration de la Martinique fit élever un monument de reconnaissance à la mémoire de de Clieu. Ce fut vers 1805[1].

Gabriel de Clieu était mort à Paris, le 29 novembre 1774.

Voici ce que je lis dans une note des Affiches de

  1. M. D. (V. le feuilleton de la Gazette de France du 12 avril 1816) rapporte qu’un M. Dorns…, riche Hollandais, passionné pour le Café, ne se crut quitte envers la mémoire de de Clieu qu’un faisant peindre à grands frais, sur un service de porcelaine, tous les détails de sa navigation et de son heureux résultat. J’ai vu ces tasses… Dans un dernier cadre, autour duquel courent des branches de Cafier, parées de leurs fleurs et de leurs fruits, s’élève un monument sépulcral où sont écrits ces mots : Nobili Gallico des Clieux qui, divina quadam inspiratione monitus, Coffeam Arabicam, non sine labore, in Americam importavit. Ex quo surculo, totius Europæ deliciæ.