Page:Du Bois de la Villerabel - La Légende merveilleuse de monseigneur saint Yves.djvu/29

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pétuellement, labore d’acquérir le royaulme céleftiel[1]. »

Après la vefprée, s’en retournoient nos deux Clercs déuotement & joyeulfement pour retrouuer les bons Parens, & chantaient comme rouiïïgnoletz loz à Dieu & à fa benoifte Mère, madame Marie, ains à tous nos Sainfts du païs, en defuallant les rabines de Kermartin.

La Traditiue nous confie enfin que noftre Yuon mit mené en Goëlo, à l’Abbaïe Noftre-Dame-de- Beauport, fort renommée pour la fapience de les Relligieux, à feulle fin d’y parfaire fes Humanitez ; apprentiffaige de féparation dont madame fa Mère fe monftroit fort dolente [2]. Mais Noftre-Seigneur, en

  1. Le miroiter dor de lame pécherejje très utile & profitable 111-4 gotri- de 58 feuillets^ imprimé par Robin-Foucquet et Jean Cres, le VIe wur de mars, 1484, à Bréhant-Loudéac. — Ms. de la Biblioth. nat. H. 800, I. Voy. L’Im- primerie en Bretagne au XVe siècle. Nantes, Société des bibliophiles bretons, 1878.
  2. Nous avons tenu à signaler ces souvenirs de saint Yves, étudiant à Beau- port, encore très vivaces dans le Goëlo, et cette charmante légende de l’en- fant entendant la voix de sa mère et se rendant miraculeusement à son appel.