Page:Du Camp - Les Convictions, 1858.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Parmi tous ces fléaux du Dieu vengeur ; parmi
Ces conquérants brutaux qui n’ont jamais dormi
Et qui toujours suivaient leur chemin fanatique,
C’est toi surtout que j’aime, ô roi mélancolique,
Qui, sur tes éléphants traversant le désert,
Attachais des colliers au sycomore vert,
Qui, te croyant divin, voulais charger de chaînes
Les flots noirs souriant à tes colères vaines ;
C’est toi, vêtu de pourpre et la couronne au front,
Levant les yeux au ciel dans un regard profond,
C’est toi, dont se souvient ma mémoire charmée,
O Xercès ! qui pleurais en comptant ton armée !


Avril 1856.