tendait. Il fit bonne contenance et dit : « Lorsque j’ai été arrêté, j’avais 20 000 francs sur moi, je désire savoir ce qu’ils sont devenus. — Soyez sans inquiétude, répondit Ferré, nous allons régler tous nos comptes à la fois. » Les Vengeurs de Flourens entourèrent Georges Veysset, qui fit un signe d’adieu à un surveillant. Celui-ci s’approcha de Ferré au moment où il allait franchir la porte et lui dit : « Mais vous n’allez pas fusiller cet homme ? — Et toi avec lui, si tu n’es pas content, » riposta Ferré.
La troupe se dirigea vers le Pont-Neuf. Arrivée au terre-plein à côté de la statue d’Henri iv, elle fit halte. Ferré dit à Georges Veysset : « Vous allez être fusillé ; avez-vous quelque chose à dire pour votre défense ? » Veysset leva les épaules ; on le poussa vers la balustrade. Ferré commanda le feu ; quatre hommes prirent le cadavre, le balancèrent un moment au-dessus du parapet et le jetèrent à la Seine. Ferré dit alors : « Il méritait d’être frappé par la justice du peuple ; vous voyez, citoyens, nous faisons tout au grand jour ! »
iv. — LE SOUS-BRIGADIER BRAQUOND.
Ferré revient au Dépôt. — Joseph Ruault. — Braquond intervient. — Le
registre d’écrou. — Michel. — Lequel ? — M. Tollevatz. — Préparatifs
pour mettre le feu à la Préfecture de police. — Terreur des détenus.
— Le quartier des femmes menacé par l’incendie. — « Faites taire ces
braillardes ! » — Révolte de Braquond. — Il lâche les détenus. — Fuite
précipitée. — La Préfecture est en feu. — Le sauvetage des poudres. — Mme Saint-Chely.
— Le coiffeur Lebois. — L’arrivée des premiers pompiers.
— Les détenus au Dépôt. — Le Dépôt entouré par l’incendie.
— Braquond dirige la résistance au feu. — Inondation. — Le Dépôt est
sauvé. — Parole de M. Bonjean à Pierre Braquond.
On espérait au Dépôt en être quitte avec Ferré, qui n’avait point reparu après l’assassinat de Veysset ; il