CHAPITRE viii
i. — L’ARRIVÉE DES OTAGES.
La maison d’éducation correctionnelle transformée en prison militaire. —
Clovis Briant. — Le vin blanc. — Arrêt de mort. — Isidore François, directeur
du dépôt des condamnés. — Le brigadier Ramain. — Le personnel
des employés. — Un honnête criminel. — Le capitaine Vérig. —
La guillotine est brûlée. — Visite de la prison. — Vérig a compris. —
À mort les calotins ! — Reçu quarante curés et magistrats. — La mise
en cellule des otages. — L'archevêque et le président Bonjean. — Les
Pères jésuites. — L’abbé Deguerry. — Deux anciens camarades de
collège.
La rue de la Roquette, qui commence place de la Bastille pour aboutir au cimetière du Père-Lachaise, s’élargit vers le dernier tiers de son parcours en une sorte de place carrée, célèbre dans la population parisienne, car c’est là que se font les exécutions capitales. De chaque côté de cet emplacement s’élèvent les hautes murailles de deux prisons : à gauche, c’est la maison d’éducation correctionnelle, que l’on nomme aussi les Jeunes-Détenus et plus communément la Petite-Roquette ; à droite, c’est le dépôt des condamnés, la Grande-Roquette.