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PRÉFACE



La violence n’a qu’un cours borné, au lieu que la vérité subsiste éternellement.
Pascal


En publiant cette nouvelle édition de mes études sur quelques faits relatifs à la Commune de 1871, je crois devoir expliquer aux lecteurs pourquoi je n’ai point fait un travail d’ensemble, et pourquoi j’ai procédé par épisodes, ou, pour mieux dire, par monographies. Je n’ai jamais eu l’intention d’écrire une histoire complète de la Commune, par la raison que les documents m’ont fait défaut. Si je m’en étais rapporté aux journaux du temps, aux livres que l’on s’est hâté de publier après la victoire de la légalité, je me serais exposé à commettre bien des erreurs ; car dans le premier moment d’effarement et d’indignation, on a accueilli sans critique ni contrôle les récits les moins vraisemblables et des fables extravagantes. Les écrivains qui aujourd’hui parlent de la Commune avec indulgence, ne se sont fait faute alors de répéter, sans scrupule, les bruits souvent calomnieux que la foule propageait avec crédulité. J’ai dû négliger cette source de renseignements, car ceux que j’y aurais puisés ne présentaient que peu de garantie. J’ai voulu, autant