Page:Du Camp - Paris, tome 4.djvu/233

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et d’occuper l’esprit des enfants. Il n’en est pas plus fier du reste, et lorsqu’on le félicite des résultats qu’il obtient, il en fait remonter hiérarchiquement tout le mérite au directeur de l’hospice.

iii. — colonies agricoles.

Les nourrices. — Provenance. — Les bonnets. — Frais de route. — Tarif uniforme. — Plus l’enfant grandit, moins il coûte. — La vêture. — Instruction primaire. — Primes d’encouragement. — Suffrage universel. — Instruction religieuse. — L’économie. — Livrets de caisse d’épargne. — Solution du problème social. — Récompenses. — Moralité. — Correction paternelle. — Ben-Aknoun. — Deux cents enfants dirigés sur l’Algérie. — Fin de l’expérience. — Aveu du fondateur. — Colonies pénitentiaires. — Les Bradières. — Motif des évasions. — Jeunes filles en correction. — Mettray. — Pensionnat de l’abbé Halcuin. — L’évasion est le seul résultat produit par l’éducation donnée dans les colonies pénitentiaires. — La vie de famille est préférable. — Engagés volontaires. — Les enfants trouvés enrichis. — Enfants réclamés. — Statistique. — Éléments romanesques. — Adoption. — Avantage. — Aujourd’hui on ne livre que des orphelins à l’adoption. — Motifs qui déterminent l’adoption. — Une femme qui a besoin d’un enfant. — Ce que coûtent les enfants assistés. — Secours aux mères indigentes. — Abandon malgré les secours. — Le sentiment de la maternité se développe par l’usage. — Efforts de l’Assistance publique en faveur des enfants trouvés. — Fin présumable de l’enfant assisté.


Ce sont les sous-inspecteurs provinciaux qui sont chargés du recrutement, toujours si difficile et si délicat, des nourrices. Celles-ci sont fournies surtout par onze départements : la Nièvre, l’Allier et le Pas-de-Calais sont ceux qui en envoient le plus. Elles ont dans les vieux bâtiments de l’hospice une salle commune ; elles s’y tiennent pendant le jour et travaillent à quelque ouvrage de couture en attendant qu’on leur ait remis un nourrisson ou que le moment de partir soit venu. La nuit, elles couchent dans un dortoir situé sous les combles, où les lits trop nombreux ne sont pas assez espacés. À les voir assises et tirant l’aiguille, un peu déroutées par ce milieu inconnu, n’osant guère parler à voix haute à cause de la surveillante qui les garde, on reconnaît