Page:Du Camp - Souvenirs d’un demi-siècle, tome 1.djvu/99

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saires le traitaient d’idiot et se rassuraient. Enfermé à l’Élysée, tortillant sa longue moustache, fumant ses cigarettes et marchant le front baissé, à l’ombre des grands arbres, il écoutait toutes ces rumeurs et mûrissait son projet. Quand il crut que l’heure était favorable, il mit l’Assemblée à la porte et prit le pouvoir.

Le 2 décembre 1851, il exécuta contre la représentation nationale le coup d’État que, trois ans auparavant, Gervais (de Caen) avait voulu faire contre lui.