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Car c’est là une de nos gloires, l’œuvre de la France a été accomplie moins par les armes que par la pensée, et l’action de notre pays sur le monde a toujours été indépendante de ses triomphes militaires : on l’a vue prépondérante aux heures les plus douloureuses de l’histoire nationale. C’est pourquoi les maîtres esprits de notre littérature intéressent non seulement leurs descendants directs, mais encore une nombreuse postérité européenne éparse au delà des frontières.

Depuis que ces lignes ont été écrites, en avril 1887, la collection a reçu la plus précieuse consécration. L’Académie française a bien voulu lui décerner une médaille d’or sur la fondation Botta. « Parmi les ouvrages présentés à ce concours, a dit M. Camille Doucet dans son rapport, l’Académie avait distingué en première ligne la Collection des Grands Écrivains français…. Cette importante publication ne rentrait pas entièrement dans les conditions du programme, mais elle méritait un témoignage particulier d’estime et de sympathie. L’Académie le lui donne. » (Rapport sur le concours de 1894.)

J.-J. Jusserand.