apparence, semblaient devoir se comprendre
à merveille. Huysmans cherchait des documents
pour son roman Là-Bas, et s’intéressait
aux dépravations du sentiment religieux.
M. de Gourmont, qui depuis a rejoint sa
véritable famille intellectuelle, celle de Rivarol
et de Voltaire, appréciait alors, dans les
élans orgueilleux du mysticisme, le moyen
d’entretenir l’exaltation d’un égoïsme passionné.
Les mêmes impressions, ressenties
en commun, qui donnèrent à Huysmans le
goût définitif des pompes catholiques, servirent
à M. de Gourmont pour rédiger
certaines pages pleines d’un pessimisme dédaigneux
et un peu morbide, mais aussi d’une
extraordinaire beauté verbale. On eût bien
étonné l’auteur du Fantôme, si on lui avait
dit que pour Huysmans le décor catholique
deviendrait autre chose qu’un prétexte à