Ce Boullan s’appelait, pour les initiés, le
docteur Johannès. C’est le nom qu’il porte
dans le roman. Huysmans y raconte la
scène où ce prêtre, accusé de professer des
doctrines infâmes, fut condamné sans être
entendu, et chasse par l’archevêque de Paris.
Retiré à Lyon, vieille cité des hérésies, le
docteur Johannès y mena une existence assez
calme, en attendant le règne de l’Esprit-Saint,
qu’il annonçait. Il occupait ses loisirs
à guérir les malades atteints par les vénéfices
de l’abominable chanoine Docre. Sa science,
en matière d’exorcismes, était, paraît-il,
aussi étendue que bienfaisante. Il représente,
dans le manichéisme de l’envoûtement, le
génie du bien, comme le chanoine Docre
en est le génie du mal. Les cures qu’il opérait
sont d’un ordre si spécial, que l’on n’en
peut donner les détails. On les trouvera, si