Page:Du Fresnois - Une étape de la conversion de Huymans, Dorbon-aîné.djvu/52

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besoin assez puéril Je se faire peur, et tout ensemble amuser les regards de l’observateur acerbe, qui ne perdit jamais ses droits. Nous avons dit, dès le début, que la croyance ne modifia pas son caractère et qu’il parla toujours fort librement des choses de la religion : on le voit bien dans la lettre où il accuse l’Église d’avoir « volontairement falsifié les faits ». Nous étonnerons-nous qu’il prît cette liberté en 1891, plusieurs mois avant la retraite qu’il devait faire à la Trappe, alors que bien plus tard, devenu tout de bon catholique, il ne cessa pas d’en user de la sorte ? Répétons plutôt que Huysmans représente l’éternel insatisfait, satisfait seulement de ses déceptions. Naturaliste, il proclame son dédain de la nature : catholique, il ne dissimule pas les tares de l’Église. Après sa conversion, on pourra