saint s’était évadé, et le profanateur n’atteignait dans sa rage aveugle que des pierres qui tombaient autour de lui…
N’importe, il frappait, il frappait toujours avec une fureur croissante. Il n’entendait rien, il ne voyait rien. Tout à coup, le pan de mur ébranlé s’écroula à grand bruit et l’ensevelit sous les décombres.
Le meunier s’était enfui, pendant cette scène de destruction. Ce ne fut que le lendemain matin que la malheureuse Brigitte, inquiète de son frère, et voulant sans doute prier pour lui, se rendit aux ruines de la chapelle. Nous ne peindrons pas sa douleur à la vue du spectacle terrible qui s’offrit à sa vue. Des journaliers, accourus à ses cris, ne retirèrent de dessous les pierres amoncelées que le cadavre du profanateur.
Sœur Brigitte vendit aussitôt le domaine de Coat-ar-Roch, et, après en avoir distribué le prix aux pauvres du canton, elle entra en religion dans un couvent de Landerneau.
Depuis ce temps, l’asile de saint Roch n’a pas été relevé. Lui-même, errant dans le bois, avec son pauvre chien, suivant la tradition populaire, attend qu’une main charitable lui rende son antique demeure. Parfois, la nuit, on entend encore sa voix désolée répéter ces mots touchants : « Oh ! qui me donnera une place pour reposer ma tête ? »
Et des hurlements plaintifs font un triste écho à ces paroles.
Cependant, le chef du vénérable saint, pieusement recueilli, a été placé dans une petite niche, au dessus