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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/195

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PERVERSE

autres. J’ai été aussi heureux que vous en guérissant Ketty, parce que j’espérais jouir du bonheur que vous éprouvez. Je ne l’ai point sauvée pour vous plaire, je l’ai fait pour satisfaire mon ambition.

— Aime-moi !

— Comme je vous aime maintenant, oui. Autrement, non.

— Je le veux.

— Vous ne le devez pas.

— Pour moi…

— Vous m’aimerez mieux dans l’avenir. Vous vous souviendrez avec plus de joie d’avoir connu un homme qui ne ressemblait pas aux autres. Aimez-moi dans votre mari, dans vos amants. Il ne faut pas qu’à votre esprit je descende et ne paraisse plus qu’un amant vulgaire, qui ne saurait peut-être pas vous donner des jouissances aussi belles que celles dont vous vous souvenez.

— Oh ! si…

Sa robe s’était entr’ouverte ; maintenant elle était nue sous la suggestive chemise de